Pour des millions de gens dans le monde, le nom de Tournus évoque l'art roman et l'Abbaye Saint-Philibert mais la renommée de l'Abbaye ne doit pas faire oublier d'autres monuments religieux, également classés (chapelle Saint-Laurent, églises Saint-Valérien et Sainte-Madeleine), ni l'architecture civile très présente en ville.
L'architecture romane mais aussi la vie et la culture médiévales font l'objet d'études scientifiques très sérieuses dont le Centre International d'Etudes Romanes (C.I.E.R. - association fondée à Tournus en 1953) assure réalisation et diffusion.
D'étroites ruelles, souvenirs de l'époque médiévale, tant au Centre Ville que dans le quartier de l'Abbaye, permettent aux piétons de flâner à l'écart de la circulation automobile. Comme dans les rues principales, les façades sont souvent ornées de détails architecturaux fort intéressants.
Comme dans le Vieux Lyon, des couloirs (les "traboules") permettaient de passer d'une rue à l'autre. Malheureusement, la plupart d'entre eux, propriétés privés, ne sont plus ouverts au public.
Nombreuses, disséminées à travers le Centre Ville et surtout le long de l'axe commerçant (rue du Docteur-Privey, rue de la République et rue Désiré-Mathivet) et rue de l'Hôpital, elles témoignent de l'architecture civile de la période médiévale.
L'une d'elles, rue de l'Hôpital, après avoir servi de Bains Douches publics, a été entièrement restaurée.
Elle abrite désormais l'entrée du musée hospitalier et du musée d'art aménagés dans l'ancien Hôtel-Dieu.
L'une des plus anciennes et plus belles maisons de Tournus, d'abord auberge puis café, a été propriété communale pendant tout un siècle au cours duquel elle a d'abord abrité la poste pendant quelques décennies puis l'Office de Tourisme du Tournugeois pendant plusieurs années. Située Place Carnot (Centre Ville), elle est redevenue privée fin 2005.
On en trouve encore des traces dans les murs du "Bar de l'Esplanade", à l'extrémité sud de la rue Désiré Mathivet. Le castrum (village fortifié) était construit au Sud de la ville actuelle.
Ce bâtiment d'allure néo-classique construit au XVIIIe siècle est l'œuvre de l'architecte bourguignon Emiland GAUTHEY. Un cadran solaire peint au début des années 1990 orne le mur sud de l'immeuble. Lors de la réfection de la salle du Conseil, au début des années 1990, des peintures murales ont été retrouvées sous la tapisserie. Bien que masquées à la Révolution, on a pu établir qu'elles représentaient des fleurs de lys.
Cet immeuble imposant date du XVIIIe siècle. Il figure à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. Le tribunal de commerce de Tournus a fonctionné dans ses murs jusqu'au début des années 1990. Désormais le Palais de Justice abrite l'Ecole Municipale de Musique de Tournus et le siège social de nombreuses associations locales. Les associations disposent ici de salles où elles peuvent tenir réunions de travail et réunions publiques. Au rez-de-chaussée, deux très belles salles voûtées (les anciennes prisons) accueillent fréquemment des expositions.
D'origine médiévale ou plus récente (jusqu'au XVIIIe s.), ils se trouvent le long de l'axe commerçant (rues du Docteur-Privey et de la République) ou sur les quais. Il faut savoir pénétrer dans les cours pour admirer un escalier, une cour intérieure... mais ce sont des propriétés privées que l'on doit respecter (le plus simple est de participer à une visite guidée par l'Office de Tourisme).