Pour des millions de gens dans le monde, le nom de Tournus évoque l'art roman et l'Abbaye Saint-Philibert mais la renommée de l'Abbaye ne doit pas faire oublier d'autres monuments religieux, également classés (chapelle Saint-Laurent, églises Saint-Valérien et Sainte-Madeleine), ni l'architecture civile très présente en ville.
L'architecture romane mais aussi la vie et la culture médiévales font l'objet d'études scientifiques très sérieuses dont le Centre International d'Etudes Romanes (C.I.E.R. - association fondée à Tournus en 1953) assure réalisation et diffusion.
L'église abbatiale Saint-Philibert et son cloître, les bâtiments abbatiaux (salle capitulaire, cellier, réfectoire, logis abbatial, ...) attirent chaque année autour de 500 000 visiteurs.
Plusieurs tours des anciens remparts de l'Abbaye sont encore visibles. Certaines, circulaires, datent du Moyen Age ; d'autres, octogonales, sont de construction plus récente (XVIIe s.).
Depuis plus de mille ans, l'histoire de ces lieux est étroitement liée à celle de Tournus.
L'ensemble architectural de toute beauté est aussi un lieu de vie et non un lieu figé dans la pierre. Les maisons situées autour de la place sont habitées ou occupées par des magasins. Le cellier et le réfectoire accueillent toute l'année concerts, conférences et expositions. Accessible depuis la cour du cloître, installée dans les anciens dortoirs des moines, la bibliothèque municipale concourt tout aussi activement à la vie du quartier.
Datant de la fin du Xe s. l'église abbatiale est remarquable par l'originalité de sa nef : très haute par rapport à sa surface et dotée d'une voûte en berceaux transversaux dont on ne connaît que peu d'autres exemples.
L'église, lieu de culte, accueille aussi des concerts de musique sacrée et profane. L'orgue de 1629 est splendide et une récente restauration en fait aussi un merveilleux instrument à écouter. Des travaux d'entretien réalisés en 2000 ont permis de redécouvrir un bel ensemble de mosaïques du XIIe s. sous le sol du déambulatoire. Restaurées et mises en valeur, ces mosaïques sont offertes à la vue des visiteurs depuis la mi-décembre 2002. Déjà remises au jour à la fin du XVIIIe siècle, elles avaient été fort judicieusement laissées en place et recouvertes afin de rester protégées. Un tel décor est tout à exceptionnel dans la moitié nord de la France.
Cette chapelle construite au Nord de la ville, d'une extrême simplicité, est un monument remarquable par ses murs "en écaille de poisson" (les pierres plates sont disposées obliquement, l'inclinaison changeant de sens à chaque couche). Ce type d'assemblage des pierres est le signe d'une construction sans doute très antérieure à celle de l'Abbaye. L'intérieur, bien que très détérioré, garde des traces des fresques murales.
A proximité de l'Abbaye, cette église construite au début du XIe siècle (datée de 1008 à 1028, elle est attribuée à Bernier, abbé de Saint-Philibert) appartenait à un autre monastère, antérieur à celui des moines de Saint-Philibert (ceux-ci sont venus de Noirmoutier après un voyage long et mouvementé). Propriété de la Ville, elle abrita le cinéma Le Splendid de 1913 aux années 1950 ; elle est actuellement louée (depuis 1995) à un antiquaire, spécialiste renommé du mobilier médiéval.
Cette église était celle du quartier Sud construit à l'emplacement du castrum romain. Le portail du XIIe s. et les portes sont remarquables.