Il est difficile de parler peinture à Tournus sans évoquer Jean-Baptiste GREUZE (Tournus, 1725 - Paris, 1805).
La ville peut à juste titre s'enorgueillir d'être la ville natale de ce très grand peintre et graveur reconnu dans le monde entier.
Né à Tournus dans la rue qui porte son nom (au centre-ville, première rue à gauche dans la rue de la République en allant à pied de l'Hôtel de Ville à l'Abbaye), Greuze s'est ensuite installé à Paris où il engagea une belle carrière qui lui valut rapidement une grande renommée. Son orgueil souffrit cependant longtemps de se voir refuser l'entrée de l'Académie qui ne le considérait "que" comme un peintre de genre en raison de son abondante production de tableaux et gravures moralistes. Il finit toutefois par y être admis avec son tableau Septime Sévère reprochant à Caracalla, son fils, d'avoir voulu l'assassiner dans les défilés d'Ecosse (exposé au Louvre) dont le musée Greuze possède une étude acquise fin 2004 et un dessin préparatoire. Son style déjà passé de mode avant la Révolution, son mauvais caractère, ses déboires familiaux le conduisirent à mourir quasiment ruiné. Sa tombe au cimetière de Montmartre porte pour épitaphe "Rival de la nature, orgueil de notre France, il garda toujours pur l'honneur de ses pinceaux, il peignit la vertu, l'amitié, l'innocence, et son âme respire à travers ses tableaux".
Désormais installé dans l'ancien Hôtel-Dieu de Tournus, le musée municipal porte le nom de Greuze et possède un bon nombre de dessins (lavis, sanguines...) et surtout plusieurs tableaux dont deux autoportraits. De nombreux autres tableaux de Greuze sont visibles dans les plus grands musées nationaux et internationaux dont le musée de Montpellier, Le Louvre, le British Museum, le musée de l'Ermitage...
Pour plus d'informations sur Greuze, voir l'article de Marie LAPALUS "Jean-Baptiste Greuze, Peintre moralisant" in Bulletin municipal n° 29 (février 1992 - conservé à la Bibliothèque municipale).
Les artistes graphiques tournusiens sont nombreux et très actifs.